Édition 2024


Appel à communication: 6e édition


(La version complète en format texte suit au bas de cette page).


À l’heure actuelle, exister au carrefour de crises multiples relève de moins en moins d’une condition humaine isolée: économie de l’épuisement, accroissement de la précarité des minorités, extraction de la vitalité des corps et des ressources naturelles, régimes de privilèges, banalisation des guerres, etc. Ces formes de violences et d’oppressions sont, pour la plupart, le fruit de décisions et de négligences politiques et leurs conséquences se répercutent aussi dans la sphère intime. Alors que le sort des espaces habitables et des écosystèmes qui forment le vivant soulève depuis longtemps de vives inquiétudes, les constats philosophiques et politiques sur les sorties possibles des crises mondiales convergent davantage vers un immobilisme des pouvoirs en place que vers une mise en mouvement. Et pourtant, le terme qui désigne notre situation actuelle, krisis, est d’abord un nom d’action; la crise renvoie au geste de choisir des voies de changement devant l’accroissement du désordre du monde.

Avec la volonté de travailler à même l’ambiguïté, les frictions, les failles et les marges, les pensées féministes fournissent des pistes de réflexion et des outils pour mettre le monde en mouvement: sensibilisation, militantisme, pratiques subversives, réformes institutionnelles, transformation des identités individuelles et collectives, mais aussi rêves, utopies, créations de langages et d’espaces (artistiques, sociocommunautaires, conceptuels) où cultiver l’espoir de mondes différents.

Dans quelles mesures la coalition entre l’expérience intime et la gestion collective des crises peut-elle nourrir le changement? Comment répondre à l’urgence en solidarité et en vigilance? Comment voir dans ces situations d’extrême vulnérabilité l’éventualité de reconnaissances (reconnaissance par des instances politiques, reconnaissance des souffrances, reconnaissance des capacités de lutte, etc.)? Le franchissement de failles ouvertes par les crises et l’affranchissement des structures de domination suscitent-ils les bifurcations et la création ? Dans quelle mesure les philosophies féministes participent-elles d’une autogenèse, d’une impulsion régénératrice, dont le point de départ est la crise perpétuelle ? En regroupant une multiplicité de méthodes; décoloniale, intersectionnelle, théories critiques, phénoménologique, politique, analytique, etc., nous souhaitons assurer la pérennité des dialogues entourant les possibilités de résolutions, de révolutions et de dénouements.


Les communications peuvent traiter directement ou indirectement des enjeux féministes suivants:

  • Théories critiques:
    • écoféminismes, pensées décoloniales et post-coloniales, afro-féminismes et Black studies, pensées autochtones et résurgence, théories critiques de la race, éthique animale, éthique du care
  • Épistémologies sociales:
    • épistémologies féministes et décoloniales, épistémologies de l’ignorance, injustice, privilège et violence épistémique
  • Phénoménologies critiques:
    • corporéité, queer studies, crip studies, fat studies, mad studies, gender studies
  • Créations artistiques:
    • gestes critiques, performances, utopies, littératures, imaginaires, poésies
  • Crises multiples:
    • climatique, sociale, politique, éco anxiété, dépression climatique, générations, axes Nord/Sud
  • Mouvements sociaux:
    • écologisme, radicalisme et extrémismes, réformes et révolutions, (dé)polarisation politique

Les propositions de communications doivent:

  • comprendre un titre
  • comporter au plus 300 mots
  • être exemptes de toute information permettant de vous identifier
  • être remises dans un des formats suivants :
    • .doc ; .docx ; .pdf
  • être acheminées, dans un courriel précisant vos nom et prénoms ainsi que votre affiliation institutionnelle, à l’adresse suivante : symposium.philo.feministe@gmail.com

Nous invitons tant les étudiant.es que les professeur.es à soumettre une proposition de communication. Ayant à coeur la représentation de multiples perspectives sur les enjeux susmentionnés, le symposium invite les personnes autochtones, les personnes racisées, les personnes neurodivergentes de même que celles faisant partie de la diversité sexuelle et de genre et/ou en situation de handicap à soumettre une proposition de communication.

Nous reconnaissons que l’Université Laval est située sur des terres où différents peuples autochtones ont interagi les uns avec les autres. Nous souhaitons reconnaître et saluer les gardiens et gardiennes du territoire sur lequel l’Université Laval se trouve : les nations wendat, innue, atikamekw, wolastoqey (malécite) et abénaquise. Nous voulons exprimer notre respect envers les anciens et les anciennes du passé, du présent et celleux du futur tout en reconnaissant la contribution des peuples autochtones à la culture des sociétés autour du monde.

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